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Par Galatée4reveur dans Barock et Schanock, les visiteurs du mercredaille le 12 Octobre 2008 à 00:04
Chats-pitres 12
Barock : Dis, c’est quoi, un poème ?Shanock : ???
Barock : Va l’enseigner aux lares.dons des zôtres !
Shanock : !!!
Barock : Tout compte fait… pas la peine… ils savent !
Ecoute…
« Un poème c’est…
Beaucoup de majuscules et de ponctuation
Du repos
Une rivière de larmes ou de la chaleur dans son cœur
Une chanson sans mélodie
Un texte, quand on le lit, on imagine,
La vie ! la tendresse…
Interactif
Ce que l’on peut inventer nous-mêmes
De la passion
Quelque chose qui vient du cœur
Du Baudelaire
Difficile à apprendre
Rigolo
Ce que le lis tout le temps
Quelque chose qui t’emporte loin
Un beau titre
Quelques fois facile, quelques fois difficile
Une personne qui dit ses sentiments et qui les révèle aux autres, c’est quelque chose de sentimental
De la douceur, de la tristesse, de la joie, de l’humour
Une façon de s’ouvrir au monde et de voir des choses inconnues (et qui permet d’être meilleur en orthographe si on lit souvent)
Ça fait du bien de le dire
Une écriture de rythme
Des phrases que j’ai écrites
Ce qui fait marcher la mémoire
Des sentiments qu’on reçoit pour les autres
C’est doux, c’est beau, c’est joyeux, c’est merveilleux !
Pour montrer à des personnes qu’on les aime
Ce qui enlève ce qu’on a sur le cœurCe qui parle de la vie, de la terre, de l’ordinaire… de tout !
Un peu dur car il faut y mettre le ton
Ce qui sert à faire une déclaration d’amour ou à souhaiter une bonne fête des mères à sa maman
C’est comme un livre… »
Et puis…
« Moi, quand je lis un poème, ça me délivre. »
Par : une déesse qui se sent toute petite mais très très fière de tes lares.dons, (ce qui signifie, blogueur, blogueuseS ignare, les « dons » des dieux lares, id est, du foyer…) dont j’ai strictement reporté la prose ici. Ah ça oui, tu peux être fier de ta progéniture !
L’espoir se lève pour un avenir qui chantera : tes lares.dons sont les adultes de demain JP.S. Et je précise que le temple où je dispense péniblement mon savoir de blonde mononeuronale n’est pas situé dans un lieu peuplé de palais romains au front audaci-eux… loin s’en faut !
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Je me sentais sourire.
Le grand désordre que la tempête avait jeté dans ma tête
peu à peu se dissipait.
Noms, articles, adjectifs, pronoms, adverbes…
Des formes que j’avais autrefois connues sortaient du brouillard.
Je savais maintenant, et pour toujours,
que les mots étaient des êtres vivants rassemblés en tribus,
qu’ils méritaient notre respect,
qu’ils menaient, si on les laissait libres,
une existence aussi riche que la nôtre,
avec autant de besoin d’amour,
autant de violence cachée
et plus de fantaisie joyeuse. […]
Il fixait, hypnotisé, les doigts du neveu sublime
qui se promenaient sur les cordes de sa guitare avec une légèreté de chat.
« On dirait que la musique te passionne plus que les paroles.
Un jour je t’emmènerai dans une autre ville
où les notes,comme les mots ici,
vivent entre elles.Tu en entendras de belles ! »
Comme les yeux de mon frère brillaient
(on aurait dit deux braises
prêtes à jaillir de leur orbite),
le neveu lui glissa la guitare dans les bras.
« Attention, si tu commences avec la musique,
C’est pour la vie,
Tu ne pourras plus t’en passer. »
Erick Orsenna, La grammaire est une chanson douce
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Galatée, appareil Lumix
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