• Pour faire plaisir à "Martine-du-jeu-du-vendredi"

     

    Je republie ce petit conte qui me semble bien convenir à la période de l'Avent (printemps !  sarcastic)

      

     

     ****

     

    Aujourd’hui, blogueur, blogueuse, je vais te conter une histoire.

    Vi. Figure-toi, qu’au hasard de mes vagabondages, j’ai atterri chez Sélec.

    Prisme de l'espace s’il en faut, que tu retrouveras dans mes liens.


    Parce que sur une toile, on file, on tisse et on noue …

    A la suite d’un amical défi que je lui ai lancé, ICI, Sélec a composé une charade à tiroir à partir du mot constellation (C’est  !).



    En retour, je lui ai promis un article de mon cru sur ce même mot.

    Dont acte.


     

    Pour conter les constellations …

     

     

     

    Le rêve d’Herbert, le petit réverbère

     

                Il était une fois … un petit réverbère. Comme ses semblables, il avait poussé dans un jardin public. Puis la pluie, la rouille et les cailloux de quelques garnements irrespectueux avaient fait leur œuvre. Herbert pleurait ses vitres brisées qui ne miroitaient plus au soleil. Personne ne se souciait de les remplacer : c’était le printemps et les hommes en vert s’affairaient avec des brouettes emplies de violettes, de pâquerettes, de pensées … de mille sortes de fleurs pour fêter le retour des flâneurs.

     


               
    Un soir, la minuscule ampoule qui lui permettait d’éclairer le petit sentier écarté dont il avait la garde, sa minuscule ampoule, émit un doux grésillement, bientôt étouffé par le chant des rossignols, et s’éteignit subitement. Tout désolé, Herbert se mit à pleurer : « Je n’éclairais que le noir, rien de plus, et voilà que cette fois, je n’éclaire plus rien du tout. » Il regarda les étoiles briller, haut dans le ciel. Comme il admirait ces formidables réverbères de la nuit ! Et ses pleurs redoublèrent.

     


               
    Sa plainte monta dans la nuit qui enveloppait le petit espace dont il avait la charge. S’éleva dans les éthers. S’éleva dans l’immensité et fut entendue par Régulus et Spica, les plus brillantes étoiles des constellations du printemps. Regulus, accompagné du lion qu’il guidait, descendit en filant jusqu’à la terre, et s’approcha d’Herbert, qui sanglotait doucement. Dans un souffle, le petit réverbère confia ses tourments à Régulus qui, fut ému par sa détresse.

     


                
    Régulus régnait sur le ciel nocturne du printemps. Il vivait en harmonie avec la douce Spica, étoile majeure de la constellation de la Vierge. Mais, à cause de la chasteté de Spica, ils ne pouvaient avoir de descendance. Rêve impossible du conquérant et d’une vierge… Alors Régulus décida d’emporter  Herbert le petit réverbère. Il offrirait ainsi à Spica le plus beau de tous les cadeaux : celui de devenir maman.

     


                   Quand ils furent dans le ciel, de joie, Spica ouvrit grand ses étoiles. Leur ami le Bouvier tendit la corde de son arc pour montrer le chemin à Herbert. « Désormais, tu ne t’appelleras plus Herbert, petit réverbère. Désormais, tu seras notre fils. Désormais, tous ceux qui se promènent la nuit sur la terre pourront être guidé par ton halo. Désormais, on te nommera « Arcturus », en l’honneur de cet arc et de cette flèche qui t’indiquent la place qui te revient. »

     

    Alors, Arcturus dessina le triangle qui manquait au ciel. Troisième étoile brillante des constellations vernales, face à sa mère et préparant le lever majestueux de son père. Première étoile visible à l’Ouest, au coucher du soleil, quand se finit le printemps.

     

     

    Pour conter les constellations …
     

    Et pour les amateurs d'astronomie,

    un lien bien utile ici :

    http://astroclub.toussaint.pagesperso-orange.fr/printemps/printemps.htm

    et là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Triangle_du_printemps

     


                                               Par : un déesse qui sacrifie aux étoiles du ciel


    14 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires