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A la recherche des mots perdus … partie II
A la recherche des mots perdus … partie II
Salut à toi, blogueur, blogueuseS,
Aujourd’hui, on va continuer à s’occuper un peu de ta culture …
Te rappelles-tu l’épisode I ? C’est LÀ !
Et comme cette semaine,
je suis avec ma grande bonté et avec ma grande Clémence …
[profite, profite … pourvou qué ça doure !
comme disait Laetitia ,
nan ! pas celle de Johnny, la mère de Napoléon !]
je te donne la solution de la partie I :« Alors, telle une coquefredouille
[Nom burlesque qui signifie « pauvre hère, malotru »],
allant contre ma nature de couve-plumes [Se disait pour un paresseux],
je vais sacrifier aux dieux des mots.
Je ne serai pas fesse-maille
[Un avare, un ladre, qui se ferait fesser pour une maille (petite monnaie de cuivre)],
lâchant ça et là quelques offrandes à lèche-doigts
[En petite quantité, mesquinement].
Je ne voudrais surtout pas incaguer
[du latin in « contre » ; cacare « rendre ses excréments » : défier quelqu’un,
le braver avec mépris]
ces divinités,
au risque de me faire galifrer
[Manger beaucoup, gloutonnement, dévorer] !
Et puis, je suis abstème
[Qui ne boit point de vin. Se dit des personnes qui, ne pouvant boire de vin,
à cause d’une répugnance naturelle,
ne recevaient la communion que sous l’espèce du pain
dans les premiers temps de l’église catholique],
me contentant de grappiller
quelques allebottes
[Nom que le peuple donne aux petites grappes de raisin que n’aperçoivent pas les vendangeurs]
oubliées par les vendangeurs.
Mais cela n’empêche point de fantaisie …
Alors jouons à cligne-musette
[Jeu d’enfants dans lequel l’un d’eux ferme les yeux tandis que les autres se cachent
en divers endroits où il doit ensuite les chercher pour les prendre],
je te ferai quiquemine
[Du vieux français « quin » : « babouin, espèce de singe ».
Se disait d’une espèce de grimace moqueuse faite en appuyant le pouce contre la joue
et en battant la main ouverte comme une aile],
mais sans être quiquelikike
[Onomatopée du cri du coq qui s’employait substantivement
(se disait d’un fat, d’un homme suffisant)] ! (…) »
Et voici donc la suite de ce jeu,
dont je te rappelle que les définitions suivent le texte,
mais,
pasque je sais être taquine
(Si … si !),
pas dans l’ordre !
Nanmého,
la maïeutique, tu en as entendu parler ?
Allez, va-t-en saigner
sur les mots qui sonnent sonnent sonnent…
***
« Si nous voulons que les fruits de notre récolte
de mots perdus abondent,
il nous faudra démarier nos pousses,
permettant ainsi l’épigénèse attendue.
Soyons les grimauds des Mots !
Apprenons à pétuner en cachette,
humons les volutes de leurs fumets, afin de ne pas être à quia.
N’ayons venette,
et plongeons-nous avec délices dans la garbouille
de cet Eden retrouvé, afin de laisser éclore l’épigénie.
Heureux, alors,
nous floflotterons,
nous laissant embabouiner dans un océan de volupté… »
***
Et voilà les définitions …
[Du francique grima, « masque », au premier sens, celui où l’entend Sartre : écolier des petites classes, élève ignorant. Ne subsiste que le sens de « mauvais écrivain » … mais je me la pète, je fais comme Sartre !]
[Amadouer par des caresses, amener à son but par des paroles flatteuses]
[De vesser « lâcher les vesses, les gaz de l’intestin, des vents » : frousse, crainte angoisse, peur]
[Fumer du pétun, id est, du tabac, ou priser celui-ci, en en aspirant la poudre par le nez,
ou bien encore, tirer sur une pipe]
[Onomatopée exprimant l’action de flotter par réitération. Avoir le mouvement des vagues]
[Eclaircir un plant en supprimant les sujets les bien moins venus]
[De l’italien garbuglio, s’est dit pour brouille, querelle, désordre, confusion]
[Phénomène qui a lieu, quand un cristal, sans changer de forme, change de nature chimique. La pétrification de certains bois en est un cas particulier]
[N’avoir rien à répondre, être dans l’impossibilité d’opposer des arguments]
[Théorie selon laquelle la formation d’un corps organisé est le produit d’une division de la cellule, qui s’accroît graduellement en développant de nouveaux organes]Par : une déesse qui est allée consulter les oracles de Pour tout l’or des mots, de Claude Gagnière, (éd. Robert Laffont), 100 mots à sauver de Bernard Pivot (éd. Albin Michel), le Dictionnaire des mots précieux (éd. 10/18) … et qui n’a pas fini d’offrir moult offrandes à ces trésors de sa bibliothèque !
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Commentaires
1Flo-Avril2Mercredi 18 Juin 2008 à 10:48J'adore, tu es chef en la matière Bisous, FloRépondreZorro se téléporte dans l'Enterprise ...
Z comme Zénial !!!
Z'adoooore ! Pour la peine, ze rebize ! ;-) GalatéeAhhh ! voilà Cébéji, enfin !
Alors je pardonne à Marc de m'avoir tagguée, cela valait la peine !
En fait, il s'agit moins de culture que de lectures ...
Allez, à toi ! Bises GalatéeBonsoir Dominique,
merci d'être venue jusqu'à moi avec ces mots si gentils.
À mon tour d'être touchée.
(Mais je dois, pour être honnête, te dire que la richesse de mon vocabulaire
tient beaucoup à la richesse de mes dictionnaires !) :-)
Amitiés Galatée
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