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Par Galatée4reveur le 19 Avril 2009 à 09:22
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Tu veux l'aventure ?
Prends le chemin et marche droit.
Il te faut faire ce voyage.
Il est ardu, mais nécessaire, et serait-il impie, qu'importe, il faudrait tout de même aller.
Le fruit de l'arbre de l'amour est sans ornement superflu.
Qui s'entortille de feuillage ne peut en goûter la saveur.
Cet arbre dans une poitrine prend le coeur et n'en laisse rien.
Farid-ud-Dîn Attâr
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Galatée, appareil Lumix, sculpture de Marc de Metz,
... et la baguette de noisetier est de Galatée ;-)
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Par Galatée4reveur le 23 Décembre 2008 à 23:03
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J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel,
si je n'ai pas la charité,
s'il me manque l'amour,
je ne suis qu'un cuivre qui résonne,
une cymbale retentissante.
J'aurais beau être prophète,
avoir toute la science des mystères
et toute la connaissance de Dieu,
et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes,
s'il me manque l'amour,
je ne suis rien.
J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés,
j'aurais beau me faire brûler vif,
s'il me manque l'amour
cela ne me sert à rien.
L'amour prend patience,
l'amour rend service,
l'amour ne jalouse pas ;
il ne se vante pas,
ne se gonfle pas d'orgueil ;
il ne fait rien de malhonnête ;
il ne cherche pas son intérêt ;
il ne s'emporte pas ;
il ne tient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de ce qui est mal,
mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai :
il supporte tout,
il fait confiance en tout,
il espère tout,
il endure tout.
saint Paul apôtre, Lettre aux Corinthiens, I, 12, 13
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Galatée, appareil Lumix, Vierge et l'enfant, Eglise de Plappeville
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Par Galatée4reveur le 10 Octobre 2008 à 21:21
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Je me sentais sourire.
Le grand désordre que la tempête avait jeté dans ma tête
peu à peu se dissipait.
Noms, articles, adjectifs, pronoms, adverbes…
Des formes que j’avais autrefois connues sortaient du brouillard.
Je savais maintenant, et pour toujours,
que les mots étaient des êtres vivants rassemblés en tribus,
qu’ils méritaient notre respect,
qu’ils menaient, si on les laissait libres,
une existence aussi riche que la nôtre,
avec autant de besoin d’amour,
autant de violence cachée
et plus de fantaisie joyeuse. […]
Il fixait, hypnotisé, les doigts du neveu sublime
qui se promenaient sur les cordes de sa guitare avec une légèreté de chat.
« On dirait que la musique te passionne plus que les paroles.
Un jour je t’emmènerai dans une autre ville
où les notes,comme les mots ici,
vivent entre elles.Tu en entendras de belles ! »
Comme les yeux de mon frère brillaient
(on aurait dit deux braises
prêtes à jaillir de leur orbite),
le neveu lui glissa la guitare dans les bras.
« Attention, si tu commences avec la musique,
C’est pour la vie,
Tu ne pourras plus t’en passer. »
Erick Orsenna, La grammaire est une chanson douce
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Galatée, appareil Lumix
14 commentaires -
Par Galatée4reveur le 9 Août 2008 à 13:50
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Entre la science et la foi, je ne voyais aucune contradiction,
ma confiance était égale en l’une et en l’autre.
Je ne doutais pas, à l’époque,
que la science finirait par élucider tous les mystères,
y compris les plus hauts.
Sans doute démontrerait-elle
ou infirmerait-elle
les croyances
véhiculées par les parasciences
(voyance, astrologie, spiritisme… etc.) ;
bien plus,
viendrait fatalement le jour
où sa puissance d’investigation
finirait par la placer nez à nez
avec Dieu lui-même.
Une pareille idée, aujourd’hui, s’est éloignée de moi,
car Dieu n’a nul besoin de la science
pour Se trouver un jour nez à nez
avec nous !
De surcroît, la science,
parce qu’elle est d’origine humaine, est nécessairement limitée,
tout comme nous le sommes.
L’absolu est donc hors de sa portée.
Jean-Marie Pelt, Le jardin de l’âme
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Galatée, appareil Lumix, chapelle Saint-Maximin, Metz
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Par Galatée4reveur le 1 Juillet 2008 à 08:56
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L'odeur enivrante de l'encens mêlée au parfum des fleurs ;
la musique bouleversante et presque terrifiante des orgues
qui grondait et dégoulinait sous les voûtes et le long des colonnes de l'église ;
la lumière irréelle qui filtrait l'arc-en-ciel au travers des vitraux ;
l'émouvante et timide petite flamme tremblotante des cierges ;
la gravité solennelle de la cérémonie :
tout cela m'enchantait et avait sur le petit garçon que j'étais
je ne sais quelle troublante et mystérieuse emprise.
J-P Steiger La plus chouette histoire de tous les temps
Préface de Georges Brassens
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