•  

    "Les mots rêvent d'être nommés"   Apollinaire

     

     

    Les mots,

    d'ici sur la toile,

    et d'ailleurs...

    sont l'objet de notre quête,

    de nos désirs,

    de nos peurs,

    de notre quotidien,

    de notre ailleurs...

     

    Mots mis,

    maux croisés,

    mots tus

    mots lus qui deviennent coquille-ages

    mots refondus

    mots qu'heurts nous viennent,

    mots d'est ou mots des listes...

    oui, mais

    mots d'où ?

     

     

    Alors je vous propose de partager, grâce à Claude Gagnière*,

    l'origine de nos mots doux...

    ou pas ! ;-)

     

     

    Aujourd'hui :

     

     RATAFIA :

    qui vient du latin, ben si,

    et pas du créole, comme on l'aurait cru... olé !

    "rata fiat" est une expresion qui signifie "que le marché soit conclu !"

    et, l'homme étant ce qu'il est,

    est devenu ensuite synonyme d"à votre santé !"

     

    Alors... à la bonne vôtre !

     

     

    GADGET :

    qui nous vient indirectement de la statue de la liberté,

    re-.... ben si !

    Voici :

    L'atelier des sieurs Gaget et Gauthier

    fut celui qui fabriqua et assembla  les pièces de l'oeuvre imaginée par Auguste Bartholdi

    en l'honneur du centenaire de la république américaine.

    Seulement le fondeur Gaget (nan, pas à ski)

    avait d'autres talents. 

    Il eut l'idée d'utiliser les moules de l'honorable modèle

    pour y couler des reproductions de Miss Freedom

    en modèle réduit.

    Ce qui fit fureur, et induit qu'on baptisa ces reproductions du nom de leur créateur :

    des gagets...

    Puis, avé l'assent : gadget nous est revenu comme un boomerang,

    mot qui vient, lui de l'Australie, amis quand à savoir s'il y est

    retourné...

     

     

     

     

    Par : une déeesse guidée par *Pour tout l'or des mots, éclairant souvent sa lanterne...

     


    18 commentaires

  • A la recherche des mots perdus … partie  III

     

    Salut à toi, blogueur, blogueuseS,

    Aujourd’hui, on va continuer à s’occuper un peu de ta culture …

     

    Te rappelles-tu l’épisode I ? C’est  !

    L'épisode II ? C'est !
    Et comme cette semaine,
    je suis avec ma grande bonté et avec ma grande Clémence …
    [profite, profite … pourvou qué ça doure !
    comme disait Laetitia ,
    nan ! pas celle de Johnny, la mère de Napoléon !]
     je te donne la solution de la partie II :

     

     

    « Si nous voulons que les fruits de notre récolte
    de mots perdus abondent,
     il nous faudra démarier
    [Eclaircir un plant en supprimant les sujets les bien moins venus]
    nos pousses,
    permettant ainsi l’épigénèse 
    [Théorie selon laquelle la formation d’un corps organisé est le produit d’une division de la cellule, qui s’accroît graduellement en développant de nouveaux organes]
    attendue.


    Soyons les grimauds
    [Du francique grima, « masque », au premier sens, celui où l’entend Sartre : écolier des petites classes, élève ignorant. Ne subsiste que le sens de « mauvais écrivain » … mais je me la pète, je fais comme Sartre !]
    des Mots !
    Apprenons à pétuner
    [Fumer du pétun, id est, du tabac, ou priser celui-ci, en en aspirant la poudre par le nez,
    ou bien encore, tirer sur une pipe]

    en cachette,
    humons les volutes de leurs fumets,
    afin de ne pas être à quia.
    [N’avoir rien à répondre, être dans l’impossibilité d’opposer des arguments]

     
    N’ayons venette,
    [De vesser « lâcher les vesses, les gaz de l’intestin, des vents » : frousse, crainte angoisse, peur]
    et plongeons-nous avec délices dans la garbouille
    [De l’italien garbuglio, s’est dit pour brouille, querelle, désordre, confusion]
    de cet Eden retrouvé, afin de laisser éclore l’épigénie.
    [Phénomène qui a lieu, quand un cristal, sans changer de forme, change de nature chimique.
     La pétrification de certains bois en est un cas particulier]



    Heureux, alors,
     nous floflotterons,
    [Onomatopée exprimant l’action de flotter par réitération. Avoir le mouvement des vagues]
    nous laissant embabouiner
    [Amadouer par des caresses, amener à son but par des paroles flatteuses] 
    dans un océan de volupté… 
     »



     




    Et voici donc la suite de ce jeu,
    dont je te rappelle que les définitions suivent le texte,
     mais,
    pasque je sais être taquine

    (Si … si !),
    pas dans l’ordre !
     
    Nanmého,
    la maïeutique, tu en as entendu parler ?
     
    Allez, va-t-en saigner
    sur les mots qui sonnent sonnent sonnent…



    ***


     " Poursuivons notre badauderie dans ce pays melliflu
    où coulent
    sans fin les mots dansant avec les esperluètes,
    pirouette, cacahuète...

    Bancroches, manchots, paralytiques et aveugles,
    quittons nos haillons de gueuserie,
    et
    cueillons la chélidoine printanière,
    qui nous métamorphosera en mirliflores.

    Gare, toutefois, à ne devenir
    ni gommeux, ni gandins,
    ou l'on nous baillera
    sans barguigner
    forces nasardes !"

    (...)

     
    ***
     

    Et voilà les définitions …

     

    [Le fait du badaud, de la badaude, le flâneur, qui s'intéresse au spectacle impomtu du trottoir,
    aux minuscules incidents de la vie publique]

    [verbe synonyme de "donner",
    ne pas confondre avec  "bâiller" : ouvrir involontairement la bouche,
    ou "bayer" dans "bayer aux corneilles" :  tuer le temps la bouche ouverte, le regard perdu

    [De "croche", équivalent de "crochu", qui est recourbé, qui n'est donc pas droit,
    qui est même bancal.
    Se dit d'une personne qui a les jambes tortues, torses et dont la démarche est claudiquante]

    [Hésiter, ne pas se décider, balancer pour gagner du temps,
    s'emploie le plus souvent dans une formulation négative]

    [Du grec khelidôn, hirondelle. Plante, dont les anciens croyaient que le suc était utilisé par l'hirondelle pour rendre la vue à ses petits aveugles]

    [nom du signe & , abréviation courante appelée aussi "et commercial", apparue au Moyen-Âge
    dans les Serments de Strasbourg. Utilisée dans la littérature mérovingienne,
    attestée dans le dictionnaire de Pierre Larrousse, en 1878, elle est encore utilisée par nos amis Belges.]

    [Habitués du boulevard de Gand, actuel boulevard des Italiens à Paris
    (baptisé ainsi en raison de la Comédie -Italienne, devenue Opéra-Comique)
    haut lieu de la mode et des mondanités.
    Surnom moqueur de ces jeunes gens à l'élégance trop recherchée et trop voyante]

    [Du verbe "gommer", "se pommader", de l'adjectif "gommé" : empesé (comme les chemises ?)
    Jeune homme rendu ridicule par sa mise voyante et maniérée
    , et par la prétention qu'il en tire.
    Ne pas confondre avec la "gommeuse", chanteuse de café-concert]

    [Etat de dénuement et de déréliction des pauvres hères, des gueux.
    Terme chassé par ceux de "clochards", "miséreux", "va-nu-pieds", "mendiants"
    Mais la gueuse est une femme débauchée
    ... Ben tiens !!!]

    [Du latin "mellifluus", d'où coule le miel
    Au sens figuré :"qui a la douceur, la suavité du miel"]


    [Elégant jeune homme, fort satisfait de lui, qui aime se donner en spectacle.
    Gandin, mais plus jeune, plus naïf, pour qui l'habillement, la parure, servent plus à étonner qu'à séduire.
    S'il continue, il deviendra un dandy
    Chic !!! :-)]

    [De "nasus", nez : coup léger,
    chiquenaude donnée sur le nez.
    Métaphoriquement : offense, camouflet, affront.
    Pour une nasarde reçue sur le nez ou sur l'amour-propre, on allait en découdre sur le pré.
    Re- ben tiens !!!]
     




    Par : une déesse qui est allée consulter les oracles de Pour tout l’or des mots, de Claude Gagnière, (éd. Robert Laffont), 100 mots à sauver de Bernard Pivot (éd. Albin Michel), le Dictionnaire des mots précieux (éd. 10/18) … et qui n’a pas fini d’offrir moult offrandes à ces trésors de sa bibliothèque !


    P.S. Enfin, le dernier bouquin, je le retrouve plus...
    faudrait que j'envisage un classement différent  du joyeux bordel de ma bibliothèque !
    :-))



    7 commentaires


  • A la recherche des mots perdus … partie  II

     

    Salut à toi, blogueur, blogueuseS,

    Aujourd’hui, on va continuer à s’occuper un peu de ta culture …

     

    Te rappelles-tu l’épisode I ? C’est  !

    Et comme cette semaine,
    je suis avec ma grande bonté et avec ma grande Clémence …
    [profite, profite … pourvou qué ça doure !
    comme disait Laetitia ,
    nan ! pas celle de Johnny, la mère de Napoléon !]
     je te donne la solution de la partie I :

     

     

    « Alors, telle une coquefredouille 
    [Nom burlesque qui signifie « pauvre hère, malotru »],
    allant contre ma nature de couve-plumes [Se disait pour un paresseux],
    je vais sacrifier aux dieux des mots.
    Je ne serai pas fesse-maille
    [Un avare, un ladre, qui se ferait fesser pour une maille (petite monnaie de cuivre)],
    lâchant ça et là quelques offrandes à lèche-doigts
    [En petite quantité, mesquinement].

    Je ne voudrais surtout pas incaguer
    [du latin in « contre » ; cacare « rendre ses excréments » : défier quelqu’un,
    le braver avec mépris]
    ces divinités,
    au risque de me faire galifrer
    [Manger beaucoup, gloutonnement, dévorer] !

    Et puis, je suis abstème
    [Qui ne boit point de vin. Se dit des personnes qui, ne pouvant boire de vin,
    à cause d’une répugnance naturelle,
    ne recevaient la communion que sous l’espèce du pain
    dans les premiers temps de l’église catholique]
    ,
    me contentant de grappiller
    quelques allebottes
    [Nom que le peuple donne aux petites grappes de raisin que n’aperçoivent pas les vendangeurs]
    oubliées par les vendangeurs.
    Mais cela n’empêche point de fantaisie …

    Alors jouons à cligne-musette
    [Jeu d’enfants dans lequel l’un d’eux ferme les yeux tandis que les autres se cachent
    en divers endroits où il doit ensuite les chercher pour les prendre]
    ,

    je te ferai quiquemine  
    [Du vieux français « quin » : « babouin, espèce de singe ».
    Se disait d’une espèce de grimace moqueuse faite en appuyant le pouce contre la joue 
    et en battant la main ouverte comme une aile]
    ,
     
    mais sans être quiquelikike 
    [Onomatopée du cri du coq qui s’employait substantivement
    (se disait d’un fat, d’un homme suffisant)]
    !    (…) »



     




    Et voici donc la suite de ce jeu,
    dont je te rappelle que les définitions suivent le texte,
     mais,
    pasque je sais être taquine

    (Si … si !),
    pas dans l’ordre !
     
    Nanmého,
    la maïeutique, tu en as entendu parler ?
     
    Allez, va-t-en saigner
    sur les mots qui sonnent sonnent sonnent…



    ***

     

    « Si nous voulons que les fruits de notre récolte
    de mots perdus abondent,
     il nous faudra démarier nos pousses,
    permettant ainsi l’épigénèse  attendue.


    Soyons les grimauds des Mots !
    Apprenons à pétuner en cachette,
    humons les volutes de leurs fumets, afin de ne pas être à quia.

     
    N’ayons venette,
    et plongeons-nous avec délices dans la garbouille
    de cet Eden retrouvé, afin de laisser éclore l’épigénie.


    Heureux, alors,
     nous floflotterons,
    nous laissant embabouiner dans un océan de volupté… »

     
    ***
     

    Et voilà les définitions …

     

    [Du francique grima, « masque », au premier sens, celui où l’entend Sartre : écolier des petites classes, élève ignorant. Ne subsiste que le sens de « mauvais écrivain » … mais je me la pète, je fais comme Sartre !]

    [Amadouer par des caresses, amener à son but par des paroles flatteuses]

    [De vesser « lâcher les vesses, les gaz de l’intestin, des vents » : frousse, crainte angoisse, peur]

    [Fumer du pétun, id est, du tabac, ou priser celui-ci, en en aspirant la poudre par le nez,
    ou bien encore, tirer sur une pipe]

    [Onomatopée exprimant l’action de flotter par réitération. Avoir le mouvement des vagues]

    [Eclaircir un plant en supprimant les sujets les bien moins venus]

    [De l’italien garbuglio, s’est dit pour brouille, querelle, désordre, confusion]

    [Phénomène qui a lieu, quand un cristal, sans changer de forme, change de nature chimique. La pétrification de certains bois en est un cas particulier]

    [N’avoir rien à répondre, être dans l’impossibilité d’opposer des arguments]

    [Théorie selon laquelle la formation d’un corps organisé est le produit d’une division de la cellule, qui s’accroît graduellement en développant de nouveaux organes]

     

    Par : une déesse qui est allée consulter les oracles de Pour tout l’or des mots, de Claude Gagnière, (éd. Robert Laffont), 100 mots à sauver de Bernard Pivot (éd. Albin Michel), le Dictionnaire des mots précieux (éd. 10/18) … et qui n’a pas fini d’offrir moult offrandes à ces trésors de sa bibliothèque !

     


    10 commentaires



  • Salut à toi, blogueur, blogueuseS,

    Aujourd’hui, on va encore s’occuper un peu de ta culture …

    Ben vi, grâce à quelques fins lettrés, la mode est revenue de mettre à l’honneur quelques fleurons oubliés de notre belle langue.



                Alors, telle une coquefredouille,  
         allant contre ma nature de couve-plumes,
             je vais sacrifier aux dieux des mots.

                  Je ne serai pas fesse-maille,
    lâchant ça et là quelques offrandes à lèche-doigts. 

                  Je ne voudrais surtout pas
                       incaguer ces divinités, 
                au risque de me faire galifrer !

     

     


                   Et puis, je suis abstème, 
                 me contentant de grappiller
    quelques allebottes oubliées par les vendangeurs.
             Mais cela n’empêche point de fantaisie …

     

     


         Alors jouons à cligne-musette,
                                           je te ferai quiquemine, 
                                                                  mais sans être quiquelikike !

     

     




    … à suivre,
    pasque maintenant, t’as du boulot,
    vu que j’ai pitié de ton ignorance épouvantable,
    et que je t’ai annoncé que tu allais gagner en culture,
    et je n’ai pas dit « butter les patates », hein ?
    … J’aurais pu,
    remarque …

     

     


    Or donc, voici les définitions !



    Manger beaucoup, gloutonnement, dévorer

    Se disait pour un paresseux

    En petite quantité, mesquinement

    Qui ne boit point de vin. Se dit des personnes qui, ne pouvant boire de vin, à cause d’une répugnance naturelle, ne recevaient la communion que sous l’espèce du pain dans les premiers temps de l’église catholique

    Nom burlesque qui signifie « pauvre hère, malotru »

    Onomatopée du cri du coq qui s’employait substantivement (se disait d’un fat, d’un homme suffisant)

    Nom que le peuple donne aux petites grappes de raisin que n’aperçoivent pas les vendangeurs

    Jeu d’enfants dans lequel l’un d’eux ferme les yeux tandis que les autres  se cachent en divers endroits où il doit ensuite les chercher pour les prendre

    Du vieux français « quin » : « babouin, espèce de singe ». Se disait d’une espèce de grimace moqueuse faite en appuyant le pouce contre la joue  et en battant la main ouverte comme une aile

    Un avare, un ladre, qui se ferait fesser pour une maille (petite monnaie de cuivre)

     


    Par : une déesse qui est allée consulter les oracles de
    Pour tout l’or des mots, de Claude Gagnière, (éd. Robert Laffont)
    … et qui n’a pas fini d’offrir moult sacrifices à ce trésor de sa bibliothèque !




     


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