• Du noir, du blanc, Sartre... et moi






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    Un cri de douleur est le signe de la douleur qui le provoque.
    Mais un chant de douleur est à la fois la douleur elle-même et autre chose que la douleur. 
    Ou, si l'on veut adopter le vocabulaire existentialiste,
    c'est une douleur qui n'existe plus,
    qui est.
    Mais le peintre, direz-vous, s'il fait des maisons ?
    Eh bien, précisément, il en fait, c'est-à-dire qu'il crée une maison imaginaire sur la toile
    et non un signe de maison.
    Et la maison ainsi apparue conserve toute l'ambiguïté des maisons réelles.
    L'écrivain peut vous guider s'il décrit un taudis, y faire voir le symbole des injustices sociales,
    provoquer votre indignation.
    Le peintre est muet :
    il vous présente un taudis, c'est tout ;
    libre à vous d'y voir ce que vous voulez.
    Cette mansarde ne sera jamais le symbole de la misère ; 
    il faudrait pour cela qu'elle fût signe, alors qu'elle est chose. (...)
    Et pourtant quelque chose est dit
    qu'on ne peut jamais tout à fait entendre
    et qu'il faudrait une infinité de mots pour exprimer.

     

    Jean-Paul Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?

     



     

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    Galatée, appareil Lumix


    « Une possible dictorsion, gammes... d'amitiéJe change de FAI... AÏE ??? »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 27 Août 2009 à 10:08
    Gros bisous, bon jeudi ma Galatée
    Amitiés, Flo
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