• Le jazz, la java, M. de Perleminouze, Madame... et moi

        

        

    *

     

     [ ce texte mérite une explication que j'ai omise...alors je répare mon erreur... 

    L'idée de Jean Tardieu est que la situation de commnication peut dépasser le sens des mots.

    Du coup, par une mise en scène et des situations convenues,

    comme, tout particulièrement dans le théâtre de boulevard,

     

    -ici, l'arrivée inopinée du mari chez sa maîtresse,

    alors que sa propre épouse s'y trouve en visite de courtoisie -

     

    Tardieu ne joue que sur les phrases convenues et choisit d'utiliser "un mot pour un autre"

    jouant également sur les assonances et les paronymes.

    Évidemment, on reconstitue plus facilement le dialogue dans la situation théâtrale,

    dont le dialogue n'est pas pour être lu, mais être joué.

    Voili, voilou ! Merci à Mireille de m'avoir rappelée à plus de clarté :-) ] 

     

     

     

    À ce moment, la porte du fond s’entrouvre et l’on voit paraître dans l’entrebâillement la tête de Monsieur de Perleminouze avec son haut-de-forme et son monocle. Madame de Perleminouze l’aperçoit. Il est surpris au moment où il allait refermer la porte.

     

    MONSEUR DE PERLEMINOUZE, à part. Fiel !... Ma pitance !

     

    MADAME DE PERLEMINOUZE

    s’arrêtant de chanter

     

    Fiel!... Mon zébu !... (Avec sévérité .) Adalgonse, quoi, quoi, vous ici ? Comment êtes-vous bardé ?

     

    MONSEUR DE PERLEMINOUZE, désignant la porte.

     

    Mais par la douille !

     

    MADAME DE PERLEMINOUZE

    Et vous bardez souvent ici ?

     

    MONSEUR DE PERLEMINOUZE, embarrassé.

    Mais non, mon amie, ma palme... mon bizon. Je... j’espérais vous raviner... c’est pourquoi je suis bardé ! Je. . .

     

    MADAME DE PERLEMINOUZE

    Il suffit ! Je grippe tout ! C’était donc vous, le mystérieux sifflet dont elle était la mitaine et la sarcelle ! Vous, oui, vous qui veniez faire ici le mascaret, le beau boudin noir, le joli-pied, pendant que moi, moi, eh bien, je me ravaudais les palourdes à babiller mes pauvres tourteaux... (Les larmes dans la voix :) Allez ! .. Vous n’êtes qu’un. . .

     

    À ce moment, ne se doutant de rien, Madame revient

     

    MADAME, finissant de donner des ordres à la cantonade.

     

    Alors, Irma, c’est bien tondu, n’est-ce pas ? Deux petits dolmans au linon, des sweaters très glabres, avec du flou, une touque de ramiers sur du pacha et des petites glottes de sparadrap loti au frein... (Apercevant le comte. À part .) Fiel !. . . Mon lampion 

     

    Elle fait cependant bonne contenance. Elle va vers le comte, en exagérant son amabilité pour cacher son trouble.

     

    MADAME

     

    Quoi, vous ici, cher comte ? Quelle bonne tulipe ! Vous venez renflouer votre chère pitance ?... Mais comment donc êtes-vous bardé ?

     

    LE COMTE, affectant la désinvolture.

     

    Eh bien, oui, je bredouillais dans les garages, après ma séance au sleeping ; je me suis dit: Irène est sûrement chez sa farine. Je vais les susurrer toutes les deux !

     

       

    Jean Tardieu : Un mot pour un autre, in La comédie du langage

       

    *

     

     P1060246.JPG  

    Photo Galatée, appareil lumix

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 13 Mars 2011 à 07:03
    Mireille du Sablon

    et moi je ....rame...je rame...toute seule devant mon écran . Je n'ai point de...dictionnaire ( moderne, ancien, argotique.... ?) sous la main !

    Cela ne m'empêchera pas de te faire plein de gros "poutous" ainsi qu'à tes 2 p'tites étoiles, bon dimanche !

    Mireille du Sablon

    2
    Dimanche 13 Mars 2011 à 10:49
    Galatée

    Coucou Mireille !

    L'idée de Jean Tardieu est que la situation de commnication peut dépasser le sens des mots.

    Du coup, par une mise en scène et des situations convenues,

    comme, tout particulièrement dans le théâtre de boulevard,

    -ici, l'arrivée inopinée du mari chez sa maîtresse, alors que sa propre épouse s'y trouve en visite de courtoisie -

    Tardieu ne joue que sur les phrases convenues et choisit d'utiliser "un mot pour un autre"

    jouant également sur les assonances et les paronymes.

    Évidemment, on reconstitue plus facilement le dialogue dans la situation théâtrale,

    dont le dialogue n'est pas pour être lu, mais être joué.

    Voili, voilou, ce texte méritait une explication que j'ai omise... :-(

    Je t'embrasse aussi très fort, Mireille,

    et te souhaite un très beau dimanche (pluvieux chez nous),

     mais avec les p'tites étoiles, il devient radieux ! :-)

    Galatée

    3
    Dimanche 13 Mars 2011 à 15:40
    Galatée

    Merci Gavroche,

    j'ai toujours eu une tendresse particulière pour les joueurs de mots ! ;-)

    Bon dimanche à toi... pour la pluie, eh bien, elle va accélérer l'arrivée des fleurs,

    et puis, après elle... le beau temps ! ;-)

    Bon dimanche à toi, sous une pluie de bisous étoilés,

    Galatée

    4
    Dimanche 13 Mars 2011 à 22:10
    Flo-Avril

    J'ai plus de couleurs sur ton blog...

    Bisous, Flo

    5
    Lundi 14 Mars 2011 à 06:36
    Galatée

    Ben vi, j'ai changé la présentation, je la voulais moins sombre :-)

    Le seul truc qui m'énerve et que je ne suis pas aprvenue à modifier,

    c'est ce fond rouge des commentaires, que je trouve assez agressif, pour le coup !

    As-tu une idée ?

    Bisous,

    Galatée

    6
    gavroche
    Mardi 5 Août 2014 à 23:23
    gavroche

    bonjour  situation plus ambigue que l'on comprend malgre ces mots

    qui sonnent etrangement dans ce genre de situation fort amusante a lire!

    bon dimanche  ici beaucoup de pluie depuis deux jours amities

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