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Chats s’ discutent …Chats-pitres 15
Par Galatée4reveur dans Barock et Schanock, les visiteurs du mercredaille le 4 Septembre 2009 à 00:10
Chats-pitres 15
Barock : Tu te rends compte : pendant la Préhistoire, les hommes n’avaient aucune idée du nombre ! C’est avec la civilisation que les méthodes de calcul se sont développées. On commença à compter avec ses doigts, puis le système se perfectionna avec des cailloux, des nœuds à ficelles ou des entailles à des bâtons. C’est le nom de calculus , caillou en latin, qui est à l’origine du mot « calcul ». En revanche, c’est de l’arabe sifr , qui signifie « zéro », ou « le vide »que dériveront notre « chiffre », l’allemand ziffer , l’anglais cipher , le cifra des Espagnols et des Portugais.Schanock : Passionnant !!
Barock : Oh, toi, sorti de ta télévision ! N’empêche ! On méconnaît cette bataille passionnante, justement, entre les « Abacistes » (tenant de la méthode romaine et de chiffres arabes) et les « Algoristes » (les partisans du calcul écrit avec des chiffres arabes). L’Église s’en était même mêlée, inquiète d’assister à la naissance d’un développement dangereux de la science et de la philosophie, qui conduirait à la perte de son monopole de l’enseignement. Pour contourner son veto, les gens utilisèrent en cachette les chiffres arabes, système dont le zéro était à la base et qui devint un code. Ce code était appelé « chiffre »… Un des premiers codes secrets ! Ça vaut bien un film, non ?
Schanock : Bon… si tu veux !
Barock : Le mot « chiffre » désignait alors soit un « signe de numération », soit « le rien », « le vide », "le néant" en référence au fameux chiffre « 0 ». C’est alors que l’on attribua à cette dernière définition le nom de l’italien zéro, pour éviter toute confusion. Dis, tu m’écoutes ???
Schanock : Bon, c’est la pub, alors… Mais oui, je t’écoute ! Je peux même rebondir, en bon chat-mots que je suis ! Tu sais que nous avons sept vies… eh bien, le chiffre 7 est un nombre premier super-singulier, pour les Mathématiciens. L’origine de son nom évoque le septième jour de la semaine, le samedi, selon la Bible. On lui propose deux étymons, qui évoquent ce septième jour : l’arabe « sebt », ou l’hébreu « shabat »... Ouah ! Elle est chouette la nouvelle pub des bébés qui planchent à roulettes !
Barock : Au fait ! Au sept !
Schanock : Et puis, 7, c’est un nombre dont la mystique est très positive. Il y a les 7 Sages de la Bible, les 7 piliers de la sagesse, les 7 branches du chandelier d’or, les 7 merveilles du monde, les 7 collines de Rome… Pour les kabbalistes, le 7 avait la vertu d’invoquer les génies et de les contraindre à opérer des prodiges. Mais la plupart vient de la Bible : Dieu a créé le monde en 7 jours, les 7 sacrements, les 7 péchés capitaux, la danse des 7 voiles…
Barock : Oui, mais… et les dix commandements ?
Schanock : Ben si !
Quand Moïse eut gravi le Mont Sinaï, et que les dix commandements lui furent dictés, il en fit la lecture au peuple hébreu. Quand il arriva au septième « Point ne convoiteras la femme de ton voisin », le peuple se mit à hurler : « Barre le sept ! Barre le sept ! »… ce qui explique pourquoi on peut ajouter une barre horizontale au gryphe original et résout le mystère de la double graphie du sept. CQFD !
Barock : … !!! …
Ta pub, elle est finie… apostat !
Schanock : Vi… je vais enfin pouvoir regarder la fin de mon film !
Barock : Tu regardes quoi ?
Pastel, Galatée
Schanock : Les aventures kabbalistes de Néant, Néant, Premier Super-singulier !
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